Lichen scléreux cutané : à propos de dix cas - 28/04/18
Résumé |
Introduction |
Le lichen scléreux est une dermatose inflammatoire et fibrosante décrite pour la première fois en 1887 par Hallopeau. Il touche essentiellement la région génitale. L’atteinte cutanée isolée est rare et se voit dans seulement 2,5 % des cas.
Buts |
L’objectif du présent travail est de rapporter une série de cas de lichen scléreux cutané en précisant les caractéristiques épidémiologiques et cliniques.
Méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective colligeant 10 cas de lichen scléreux cutané ayant consulté de janvier 2013 à décembre 2017.
Résultats |
Tous les patients étaient de sexe féminin. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 49,88+12,05 avec des extrêmes allant de 35 à 63 ans. La durée d’évolution moyenne était de 38,87 mois+25,03. Le motif de consultation le plus fréquent était l’apparition de lésions cutanées blanchâtres associées à un prurit dans 6 cas. La présentation clinique la plus fréquente était des plaques grossièrement ovalaires de couleur blanc nacré porcelainées atrophiques bien limitées avec parfois un aspect fripé de la peau. D’autres aspects cliniques moins typiques étaient retrouvés comme des plaques hyperpigmentées dans un cas. Les lésions siégeaient au niveau du tronc dans 10 cas avec une atteinte des membres supérieurs dans un de ces cas.
Les pathologies associées au lichen scléreux cutané retrouvées dans notre étude étaient une sclérodermie systémique dans un cas, une morphée dans un cas et un vitiligo dans un cas.
Un lichen scléreux génital était associé à l’atteinte cutanée dans deux cas.
Le diagnostic de lichen scléreux cutané était confirmé par les données de l’histologie chez tous les patients.
Aucun cas de transformation carcinomateuse n’a été retrouvé.
Tous les patients étaient traités par des dermocorticoïdes de fort niveau d’activité. L’évolution était favorable chez 4 patients. Le reste des patients était perdu de vue.
Conclusion |
Contrairement au lichen scléreux génital, l’atteinte extra-génitale est relativement rare. Elle pose essentiellement un problème esthétique par son évolution chronique et atrophique. Son traitement n’est pas bien codifié et fait recours à plusieurs thérapeutiques dont les dermocorticoïdes de fort niveau d’activité qui demeurent un traitement simple, efficace et bien toléré.
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Vol 145 - N° 4S
P. A70-A71 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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